Douleurs au coccyx ou au périnée : et si on en parlait enfin ?
- Noémie Davier
- 14 août
- 3 min de lecture
Bon. On ne va pas se mentir : c’est pas le genre de douleurs qu’on crie sur tous les toits.
Et pourtant… elles sont bien là. Douloureuses, gênantes, parfois taboues, souvent incomprises.
Je parle ici de ces douleurs autour du coccyx, du périnée, du plancher pelvien – celles qui peuvent débarquer après un accouchement, pendant le sport, ou même juste en étant assis·e trop longtemps. Si tu lis ça, c’est peut‑être que tu es concerné·e, ou quelqu’un de proche.
C’est un sujet que j’aborde souvent en cabinet, et j’ai eu envie d’écrire là‑dessus. Parce que oui, l’ostéopathie a vraiment des choses à apporter, et non, tu n’es pas seul·e.
Parlons vrai : à quoi ressemblent ces douleurs ?
Franchement, c’est très variable. Mais il y a des constantes que j’entends souvent :
• “J’ai mal en position assise, comme si j’étais posé·e sur un caillou.”
• “Depuis mon accouchement, j’ai comme une gêne au niveau du périnée.”
• “Quand je cours, j’ai comme une tension entre les jambes, c’est bizarre…”
• “J’ai mal quand je vais aux toilettes… ou après l’amour.”
Et puis il y a la gêne silencieuse. Celle qu’on ne dit pas.
Parce que c’est intime. Parce qu’on pense que c’est normal. Parce qu’on a peur d’être jugé·e.
Spoiler : non, ce n’est pas normal, et oui, on peut y faire quelque chose.
Pourquoi ça fait mal là, en fait ?
Déjà, petit rappel anatomique vite fait (promis, pas de schéma compliqué) : le coccyx, c’est le petit bout tout en bas de ta colonne vertébrale. Le périnée, c’est ce réseau musculo‑fascial tout en bas du bassin, qui soutient tout : organes, pression, respiration, etc. Et le plancher pelvien, c’est un peu l’orchestre de tout ça. C’est fin, précis, puissant, mais très sensible aussi.
Ce qui peut tout dérégler :
• Une chute sur les fesses (même une vieille !).
• Un accouchement (forcé, rapide, long, avec instruments…).
• Le sport intensif (coucou les cyclistes, coureuses, haltérophiles…).
• Une posture assise prolongée ou mal adaptée.
• Du stress, des émotions retenues… oui, ça joue aussi.
Et parfois, c’est un peu de tout ça. C’est sournois, progressif. Jusqu’au jour où ton corps dit stop.
Et là, tu fais quoi ? Tu vas chez un ostéo ? 😅
Oui, et non. Je ne dis pas ça pour faire ma pub.
Mais parce que l’ostéopathie, quand elle est bien faite et bien adaptée, peut vraiment changer la donne.
Ce que je fais concrètement en séance (et ce que je ne fais pas)
Je travaille en douceur. Je prends le temps.
Selon les cas, je peux aller mobiliser le coccyx, relâcher certaines tensions profondes, travailler sur les muscles du plancher pelvien (de l’extérieur. Il n’y a aucune mobilisation interne).
Je regarde aussi ce qui se passe autour : ton bassin, ton diaphragme, ton ventre, tes appuis, tes tensions émotionnelles parfois aussi.
Et je te donne des clés pour chez toi. Parce que le but, c’est pas de te garder en cabinet, c’est que tu sois autonome, soulagé·e, et que tu retrouves ton confort.
Ce que je ne fais pas :
• Je ne te juge pas.
• Je ne force rien.
• Je ne fais pas de miracles… mais je mets tout en œuvre pour que ça aille mieux.
Est‑ce que ça marche vraiment ?
Tu veux la réponse courte ? Oui.
La réponse longue : tout dépend de ton corps, de ton histoire, de ta douleur. Est-ce qu’il y aura une évolution positive ? Clairement oui.
Tu te reconnais ?
Si tu ressens une gêne, une douleur, une tension que personne ne comprend… fais‑toi confiance. Ton corps essaie de te dire quelque chose.
Tu n’as pas besoin de souffrir en silence. Il y a des solutions. Et l’ostéopathie fait partie des outils qui peuvent vraiment soulager, sans douleur, sans honte, sans tabou.
En bref
👉 Ce n’est pas “dans ta tête”.
👉 Ce n’est pas “normal” après un accouchement.
👉 Ce n’est pas “à ton âge”.
👉 Ce n’est pas “parce que tu es stressé·e”.
👉 Ce n’est pas “le prix à payer pour faire du sport”.
C’est une douleur réelle, avec une cause réelle. Et tu peux aller mieux.




Commentaires